Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/192

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connue jusque-là : Gambuzzi à Naples et tout autour de Naples, Friscia en Sicile, — Fanelli à Madrid et à Barcelone. Le programme de l’Alliance a été accepté à Lyon, à Marseille, à Paris. Et remarquez-le bien, tous ces compagnons, loin de vouloir organiser des sections à part, hostiles ou seulement étrangères à l’Internationale, ont strictement obéi aux statuts de l’Internationale, et, dans l’intérêt de l’organisation des forces ouvrières, ils ont recommandé partout, plus même que ne l’exigeaient ces statuts, la plus sévère subordination des sections nouvelles à la direction centrale du Conseil général siégeant à Londres.

C’est sous l’influence directe des principes de l’Alliance qu’a été formulée la première parole franchement socialiste révolutionnaire qui se soit élevée du sein de Genève. Je veux parler de l’Adresse du Comité central de Genève aux travailleurs de l’Espagne, Adresse rédigée par Perron et signée par Brosset, président, et H. Perret, secrétaire du Comité central[1].

C’est sous l’influence des mêmes principes et des mêmes tendances que, malgré l’intrigue ostensiblement organisée par les meneurs de la Fabrique genevoise, Brosset, le tribun des ouvriers en bâtiment et la bête noire de la Fabrique, fut élu prési-

  1. Cet alinéa a été cité au tome Ier de L’Internationale, Documents et Souvenirs, p. 92. L’Adresse en question, datée du 21 octobre 1868, rédigée par Perron, avait été retouchée par Bakounine.