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Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/200

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nationales (voir l’article Ier et l’article VI des statuts) ;

« Que défense est faite aux sections de l’Association Internationale des Travailleurs de se donner des statuts et des règlements administratifs contraires aux statuts généraux et aux règlements administratifs de l’Association Internationale des Travailleurs (voir l’article 12 des règlements administratifs) ;

« Que les statuts et les règlements administratifs de l’Association Internationale des Travailleurs ne peuvent être revisés que par un Congrès général où deux tiers des délégués présents voteraient en faveur d’une telle revision (voir l’article 13 des règlements administratifs) ;

« Que la question a été préjugée par les résolutions contre la Ligue de la Paix, adoptées unanimement au Congrès général de Bruxelles[1] ;

  1. Ces résolutions — d’ailleurs parfaitement logiques — n’avaient pas été adoptées unanimement : trois délégués, César De Paepe, Charles Perron et Adolphe Catalan, avaient voté contre ; et d’autres délégués, absents au moment du vote, étaient loin de penser, à ce moment, que l’existence de la Ligue de la Paix fût inutile, entre autres Charles Longuet qui, l’année suivante, en 1869, continuait à faire partie de la Ligue et se rendit au Congrès tenu par elle à Lausanne cette année-là. En outre, les membres de la seconde Commission parisienne de l’Internationale, détenus à Sainte-Pélagie à la suite de leur condamnation à trois mois de prison, avaient cru devoir protester contre « l’invitation de se dissoudre adressée à la Ligue de la Paix par les membres du Congrès de Bruxelles », et avaient envoyé aux membres du Congrès de Berne une adresse contenant leur protestation ; cette adresse porte les signatures de Combault, Mollin, Granjon, Malon, Varlin, Humbert et Landrin.