Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/34

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actif que les autres. De sorte que la plupart des sections ne présentent plus que des masses gouvernées à bien plaire soit par des oligarchies, soit même par des dictatures tout individuelles et qui masquent leur pouvoir absolu sous les formes les plus démocratiques du monde.

Dans cet état de choses, pour s’emparer de la direction de toute l’Association Internationale de Genève, et notamment du groupe des ouvriers en bâtiment, il n’y avait qu’une chose à faire : c’était de gagner par tous les moyens possibles les quelques chefs les plus influents des sections, une vingtaine ou une trentaine d’individus tout au plus. Une fois ceux-là gagnés et dûment inféodés, on avait toutes les sections du bâtiment en ses mains. Tel est précisément le moyen dont se sont servis avec beaucoup de succès les habiles meneurs de la Fabrique de Genève.

Le point culminant de l’organisation proprement genevoise, c’est le Comité central de Genève[1]. Chaque section y envoie deux délégués, de sorte qu’il devrait |70 réunir dans ses séances, maintenant que le chiffre des sections de l’Internationale à Genève est monté à……..[2], en comptant deux délé-

  1. Aussi appelé Comité cantonal.
  2. Bakounine, ici et à la ligne suivante, a laissé le nombre en blanc ; et il a écrit en marge la remarque ci-après, destinée aux amis de Genève qui devaient lire son manuscrit : « Les amis genevois doivent mettre les chiffres actuels, que j’ignore. Dans tous les cas il y a plus le trente sections, et par conséquent plus de soixante délégués au Comité central. » — Voir page 2210, note.