Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/351

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Voilà le dernier mot : Mazzini dictateur, et dans ses mains toute la classe ouvrière de l’Italie duement emmaillottée, paralysée, annihilée au profit de la Commission Directrice, dirigée elle-même par Mazzini et devenue un instrument de réaction théocratique républicaine.

Viennent enfin les phrases consacrées sur le substantif Amour et le verbe Aimer, déclinés et conjugués de toutes les manières, et le tour de passe-passe est accompli.

Mais entendons-nous bien, chers amis. J’ai accusé et j’accuse encore Mazzini de fourberie ; mais ce n’est pas en tant qu’individu, c’est en tant que politique et théologien. Comme individu, Mazzini reste toujours l’homme le plus pur, l’homme sans tache, incapable de faire la plus petite chose, non seulement injuste et vile, mais même généralement permise pour la satisfaction soit de ses intérêts propres, soit de sa vanité, soit de son ambition personnelle. Mais comme homme politique et comme théologien, c’est un fourbe au degré superlatif, peut-être parce que la politique et la théologie ne peuvent pas exister sans fourberie. Il croit donc devoir faire ce sacrifice pour le triomphe de son Dieu.

Résumons en quelques mots les propositions qu’il fait aux ouvriers de l’Italie :