Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/191

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Au nom du ciel, écrivez-moi ce qui se passe chez vous ; donnez-moi des ordres pour le travail utile à l’étranger — laissez-moi donc m’unir à vous plus étroitement, plus intimement. Notre travail ici ne saurait être fructueux que dans l’union avec vous ; écrivez-moi donc, écrivez toujours et envoyez-moi des adresses. Je fais un article pour la Cloche, sous forme de lettre à Herzen, dans laquelle je réponds aux attaques slavophiles et policières dirigées contre moi.

Peut-être, dans une quinzaine de jours, recevrez-vous la visite d’un homme de confiance qui, de ma part, se présentera directement chez vous et vous apportera des nouvelles de Browni et un salut de Magnus Bering.

Répondez-moi par le porteur de cette lettre. Mais si vous voulez m’envoyer vos lettres par la poste, voici mon adresse :


Stockholm
Doctor Alinton
Stora Vattugaton
Sur l’enveloppe intérieure :
Pour Mme Lise.


Adieu.


M. Bakounine.


Nota. — Dans une de ses lettres précédentes, Bakounine mentionne qu’il envoie à Herzen une plainte contre son fils, Alexandre Alexandrovitch. En effet, à Stockholm, il y eut des dissidences entre Bakounine et le jeune Herzen, dont le véritable motif était l’exagération avec laquelle Bakounine avait présenté aux Suédois les forces révolutionnaires en Russie, au banquet de Stockholm, organisé par les Suédois dans le but de manifester leurs sympathies aux révolutionnaires russes et polonais. Grâce à cette opposition de A. A. Herzen, Ba-