Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/371

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vous-mêmes la reconnaîtrez plus tard et, dans le cas où nous aurions décidé de nous unir à lui, vous le lui avouerez ; mais jamais il n’apprendra rien de moi. — J’espère que vous en avez la certitude parfaite. J’aime très sincèrement 3, mais j’aime aussi notre 79 et je le mets au-dessus de 3.

Enfin, quant à la lettre de 7, elle me produit cet effet que, pour un motif quelconque, vous n’êtes pas restés tout à fait satisfaits de 153 ni de mes amis (210) montagnards (207). S’il en est ainsi, je voudrais apprendre par vous-mêmes quelles sont les causes de votre mécontentement, si elles sont importantes ou insignifiantes, générales ou individuelles. Heraus mit der Sprache — n’ayez crainte, mes amis, de vous dévoiler devant moi et d’apparaître dans votre nudité, tout comme vous êtes. Souvenez-vous que la première condition de notre alliance fraternelle est de rester en quelque sorte diaphanes les uns pour les autres. À part cela, à part toutes ces choses personnelles, je voudrais savoir de vous, de vous précisément, tous les détails sur ce congrès ; les paroles qui ont été dites, les incidents qui s’y sont produits ; comment le Congrès s’est manifesté dans son ensemble et par les individualités qui y ont pris part ? — Oui, des messieurs et des dames sont venus de Zurich ? Donnez-moi tous les noms et, autant que possible, reproduisez-moi les actes et gestes de chacun d’eux. Quelle était la conduite de 130[1] ; était-il accompagné de nombreux amis ? Quelles sont vos relations avec lui ?

Mes propositions, concernant le caractère et les limites de l’Internationale, ont-elles été lues au Congrès par James ? — En un mot, je vous prie beaucoup,

  1. 130. Lefrançais (membre de la Commune de Paris et ses compagnons à Genève (Drag.).