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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/147

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2 février, après 20 000 kilomètres parcourus en 13 jours d’absence ; seule la vitesse insuffisante de leur avion — la vitesse moyenne du vol ne fut que de 115 kilomètres à l’heure — empêcha Génin et ses camarades de réaliser une performance encore plus belle. Ils n’auront de cesse d’y parvenir et c’est la première parole du chef-pilote à Mermoz, qui est venu féliciter son camarade sur l’aire du Bourget.

— Avec un avion moderne nous serions revenus depuis une semaine !

Une simple réplique de Robert : comme on lui demandait, après le retour triomphal, quels avaient été les moments les plus pénibles du raid, donnera une idée de la résistance de l’équipage :

— Ce fut l’étape Dar-es-Salam-Tananarive, répondit-il, sans hésiter, nous avions des étourdissements car, dans notre lutte contre la montre, nous avions oublié de manger depuis vingt-quatre heures.

Quelques jours plus tard, l’équipage fêtait la promotion au grade de sous-lieutenant de Génin, puis son élection au poste de secrétaire-général de l’Association des Professionnels navigants, mais déjà, le chef-pilote avait repris sa place sur la ligne et, comme pour marquer son retour, établissait le 25 février — avec un fort vent complice il est vrai — le record Paris-Cologne, couvrant les 408 kilomètres du parcours en 1 h. 15 avec 12 passagers à bord.

Sa rosette d’officier de la Légion d’Honneur était accompagnée le 15 août 1935 de cette magnifique citation :

« Pilote très scientifique, qui a été un véritable précurseur de la navigation aérienne par mau-