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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/158

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carte d’Afrique, les étapes du dernier voyage de reconnaissance qu’effectuaient, avant la mise en service de sa ligne, l’ingénieur en chef Hirschauer et le chef-pilote Poulin.

Le 8 juin suivant, le trimoteur Bloch-120 d’Alger-Brazzaville décollait vers El-Goléa, inaugurant la série des vols d’étude sur le dur parcours Méditerranée-Congo.

À son bord, à côté des pilotes Poulin et Pharabod, du radio Mathias et du mécanicien Lefèvre — tombé le 13 janvier 1943 sur ce même trajet — Dagnaux avait tenu à effectuer ce voyage, ainsi qu’il devait par la suite le faire pour tous les vols importants.

Il ne revint d’Alger que le 23 septembre, après avoir réglé en Afrique équatoriale toutes les difficultés qui retardaient encore le trafic régulier ; au début de 1935 la ligne entrait en exploitation.

Dès le 16 mars, le « Commandant » prenait place à bord de l’un des appareils pour une première inspection ; à la suite de ce voyage, des modifications d’horaire furent décidées, qui permirent la correspondance à Alger avec la ligne Alger-Marseille d’Air-France. Courrier et passagers partis de Paris le dimanche matin, étaient à Brazzaville le samedi soir alors que plus de trois semaines étaient nécessaires par le paquebot et le chemin de fer.

En septembre 1935, au départ d’Alger, le « Sirius » emportait 9 passagers et 165 kilos de poste ; en novembre l’avion de la Régie Dagnaux, dépassant le Congo, apportait le courrier de France à celui de René Lefèvre et de Jean Assollant qui le conduisait à Tananarive.

Le grand rêve de Dagnaux, celui qui fut vraiment le but de sa vie, était réalisé.