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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/176

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effectué en pousse-pousse, filanzane et train, trois mois avant que le Lioré et Olivier du lieutenant de vaisseau Bernard fût venu se poser sur le lac Mandroceza, aux portes de Tananarive.

Le paquebot de France qui a quitté Marseille voici 22 jours, est ancré depuis quelques instants seulement en rade de Tamatave que, devançant la chaloupe à pavillon jaune de la « Santé » les remorqueurs et les chalands accostent le navire. La vedette blanche des Messageries Maritimes nous emmène en quelques minutes aux quais qu’une récente tornade a ravagés comme d’ailleurs toute la ville. Grand port que le génie français a établi là sur cette plage jadis déserte, Tamatave enfouie dans la verdure de ses parcs et de ses avenues offre au visiteur, quelle que soit la saison, le sourire de ses orchidées et de ses flamboyants. Tout autour de l’agglomération, ses usines de conserves ou ses raffineries de canne à sucre, ses vanilleries, ses caféeries occupent près de 10 000 indigènes dont les villages sont tout proches de leur lieu de travail.

Port de Tananarive, Tamatave est le marché le plus important de la colonie ; ses aménagements maritimes permettent la manutention annuelle de 400 000 tonnes dans des conditions convenables et sa ligne de chemin de fer qui rejoint les Hauts-Plateaux assure une liaison à vrai dire insuffisante avec l’arrière-pays. Liaison qu’une route est venue doubler depuis, ainsi que plusieurs lignes aériennes.

Un pousse aux roues caoutchoutées nous conduit au jardin d’essai de l’Ivoloina, situé à