PROLOGUE
Le 27 novembre 1942 notre France métropolitaine
se trouvait isolée de son Empire, privée
de toute armée, de toute flotte, de toute aviation,
commerciale, sportive ou militaire.
Je venais de terminer Destin des Ailes et, dans l’abattement qui déferla sur notre patrie totalement occupée, j’hésitai à le redemander à l’éditeur.
À quoi bon, en effet, tenter de démontrer quelle magnifique mission est réservée à l’aviation à l’heure même où nos ailes se fermaient et où notre pauvre France était condamnée à ne plus voir son ciel traversé que par des appareils étrangers.
Durant quelques jours je cessai tout travail, à demi convaincu déjà de l’inanité d’un vain effort, lorsqu’une lettre du directeur de l’une de nos plus grandes usines de produits chimiques vint fort opportunément me démontrer qu’il y