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FORME HALLUCINATOIRE

nie aiguë ou chronique ; presque tous les sujets atteints de folie religieuse en sont victimes ; enfin, ce délire peut occuper à lui seul tout le terrain pathologique.

Dans le célèbre mémoire de M.  Baillarger sur les hallucinations[1], nous trouvons l’observation extrêmement remarquable d’une jeune fille, habile ouvrière, femme intelligente, ayant une conduite parfaitement régulière, mais obsédée perpétuellement par des hallucinations de ce genre. Elle éprouvait toutes les sensations imaginables à cet égard, depuis les attouchements les plus légers jusqu’au rapprochement sexuel le plus complet. Il n’est pas sans intérêt de remarquer qu’au point de vue physique elle était absolu-

  1. Baillarger, Des hallucinations, des causes qui les produisent, et des maladies qu’elles caractérisent. Paris, 1846.