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L’EXCITATION SEXUELLE

Elle fut saignée largement, mais non sans peine et refusa les médicaments.

Sur ces entrefaites, le pasteur faisant tous ses efforts pour la calmer, elle s’élance hors du lit, nue comme une bacchante et le prie, avec une voix effrayante, d’assouvir ses sens, prétendant qu’elle avait toujours aimé par prédilection les prêtres.

Alors on lui lie les mains, et le curé se dispose à l’exorciser. Bientôt elle s’assoupit et les parties génitales sont arrosées d’un liquide infect. Ce calme fut attribué à l’exorcisme. Le pouls devint moins fréquent et l’hypogastre moins tendu ; la figure colorée se couvrit d’une sueur abondante. La malade paraissant insensible, on lui appliqua treize sangsues à la vulve, puis on la plongea, pendant deux heures, dans un bain presque froid.

Durant la nuit, elle fut assez tranquille,