Page:Ballanche - Pensées et Fragments, éd. Vulliaud, 1907.djvu/19

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La foi est, si l’on peut parler ainsi, une assimilation de la volonté divine, dans une volonté humaine.

(Paling. soc., p. 126.)


La prescience n’est autre chose que l’infinie contemplation de l’éternité.

(Paling. soc., p. 66.)


La prédestination, attribut de la prescience divine, est la vue éternelle de la fin de l’être intelligent, fin heureuse, dont les effets peuvent être avancés ou retardés selon l’usage que les êtres intelligents font de leur liberté.

(Paling, soc., p. 213.)


Ce qui aide à concevoir un peu la prescience de Dieu, c’est que les effets sont tous renfermés dans les causes, puisque tous ne se réalisent pas, et que les effets à leur tour deviennent causes, lorsqu’ils sont réalisés et développés.

(Réflexions diverses, éd., 1833, p. 321.)


L’homme ayant été créé libre, et Dieu ayant donné, dans la conscience, un guide, le mal qui résulte de la liberté, et qui est un mal nécessaire, ne peut être attribué à Dieu.

(Paling. soc., p. 121.)


Quand on dit que Dieu, prévoyant que tel être abuserait de sa liberté, aurait dû s’abstenir de créer cet être, c’est comme si l’on disait que Dieu aurait dû s’abstenir de créer des intelligences libres.

(Paling. soc., p. 129.)


Le mal corporise, le bien spiritualise : les nécessités physiques qui nous serrent de toutes parts sans nous absorber, nous représentent assez bien l’origine et l’essence du mal.

(Paling, soc., p. 208.)