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Page:Ballanche - Vision d’Hébal.djvu/85

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Eh quoi ! la Thréitie de Samothrace s’enfuyant des mers transparentes de la Grèce, et venant s’asseoir parmi le chaos de glace et de feu qui se distingue à peine dans la mer brumeuse de l’Islande !

Eh quoi ! Prométhée restant attaché sur les sommets escarpés du Caucase !

Eh quoi ! toutes les fables prenant de la réalité ! Et le mythe, dans les lointains de l’humanité, projetant de grandes ombres à l’égal du dogme !

Malheur à qui se scandalise ! dit une voix.

Mais le mont Himalaya, le Caucase, le Taurus, le roc Tarpéien, se perdent dans les foudres et les tonnerres du Sinaï.

Le Sinaï lui-même se perd dans les ravissantes splendeurs du Thabor.

Hébal connut la prophétie perpétuelle de la langue hébraïque.

Il connut l’existence absolue révélée avec le nom de Jéovah.

Il connut l’identité de l’espèce humaine à