Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/100

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712. Renonce à la colère, Que les fils de Prithâ soient épargnés, car le râjarshi, fils de Pândou, ne cherche pas la victoire par des moyens irréguliers.

713. Et maintenant cède le joyau que tu as sur la tête. Après l’avoir obtenu, les fils de Pândou t’accorderont la vie. »

714. Le Dronide dit : « Ce joyau, qui m’appartient, est préférable à tous les bijoux gagnés par les Pândouides et aux autres richesses conquises par les Kourouides.

715. Quand on l’a sur la tête, on n’a plus à craindre aucun danger provenant des armes, des maladies, de la faim, des dieux, des dânavas ou des serpents.

716. On n’a plus à craindre les rakshasas ni les voleurs. Je ne saurais donc, en aucun cas, abandonner cet excellent joyau.

717. Mais ce que l’adorable mouni m’a prescrit, je dois l’exécuter sur-le-champ. Voici ce bijou, et me voici. Cependant (l’effet) de ce roseau, (dont je me suis servi pour produire mon astra), tombera

718. Sur les enfants (enfermés dans le sein des épouses) des fils de Pândou, car cet astra est puissant et infaillible, et je ne suis pas capable de le retirer (du combat), après l’avoir mis en œuvre.

719. Je le lance donc sur les enfants (à naître). De cette façon, je ne désobéirai pas aux ordres de l’adorable grand mouni. »

720. Vyâsa dit : « Agis ainsi, ô homme sans péché. Tu ne dois pas nourrir d’autre pensée. Arrête-toi après l’avoir lancé sur les enfants à naître des fils de Pândou. »

721. Vaiçampâyana dit : Après avoir entendu les paroles de Dvaipâyana, le fils de Drona lança sur les enfants à