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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/103

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727. « Keçava, les choses ne se passeront pas comme tu viens de le dire, dans ta partialité (pour les fils de Pândou), et mes paroles ne seront pas vaines, ô Poundarîkâksha.

728. L’astra que j’ai lancé tombera certainement sur l’enfant de cette fille de Virâta, que tu as l’intention de protéger. »

729. Le vénérable Bhagavant répondit : « La chute de cet astra terrible et suprême aura lieu. Mais, une fois mort, l’enfant renaîtra et aura une longue vie.

730. Tous les sages t’ont connu pour un méchant et un poltron, faisant continuellement le mal et ravissant la vie des enfants.

731. Reçois donc la récompense de tes mauvaises actions. Tu parcourras cette terre pendant trois milliers d’années,

732. N’ayant, nulle part, commerce avec qui que ce soit. Dépourvu de tout compagnon, tu erreras dans les lieux déserts.

733. Il n’y aura pour toi aucun établissement possible au milieu des hommes. Répandant l’odeur de pus et de sang, tu auras pour asile les forêts épaisses et les lieux d’accès difficile.

734, 735. Dans la perversité de ton âme, tu erreras assiégé par toutes les maladies. Le héros Parikshit, ayant atteint l’âge (convenable), pratiquant les devoirs prescrits par les védas, obtiendra du Çaradvatide Kripa (la connaissance) de tous les astras. Observant la loi des kshatriyas,

736, 737. Doué d’une âme vertueuse, il protégera la terre pendant soixante ans, et, par surcroît, ce guerrier