Aller au contenu

Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l'armée. Tailladés de toutes parts par des armes aiguës, blessés et (comme) anéantis,

4. Après avoir soupiré longuement et fortement, ils pensaient aux fils de Pândou. Ayant entendu les cris terribles des Pândouides victorieux,

5. Ils se remirent à fuir vers l’est, de crainte de ce qui pourrait arriver. Quand ils eurent marché un certain temps, leurs chevaux étant fatigués et eux-mêmes tourmentés par la soif,

6. Ils s’arrêtèrent un instant. Ces grands archers, irrités du meurtre du roi, (qu’ils ne pouvaient) pardonner, étaient remplis d’impatience et de colère.

7. Dhritarâshtra dit : Ô Sañjaya, il est incroyable que Bhîma ait accompli cet exploit, d’abattre mon fils qui possédait l’énergie vitale de dix mille éléphants.

8. Mon fils, (encore) jeune, aussi résistant que le diamant, incapable d’être tué par tous les êtres, a succombé sous les coups des fils de Pândou, ô Sañjaya !

9. Ô Gâvalganien (Sañjaya), les hommes ne sauraient aller au-delà de ce qui a été fixé par (le destin), puisque mon fils a été abattu par les fils de Prithà, qui s’étaient rencontrés avec lui dans le combat.

10. Assurément, ô Sañjaya, mon cœur est de fer, puisqu’il n’a pas éclaté en cent morceaux, en apprenant que mes cent fils avaient été tués.

11. Car, qu’adviendra-t-il du vieux ménage dont les fils ont été tués. Je n’ose pas, en vérité, habiter dans le royaume de Youdhishthira.

12. Père de roi, ayant été moi-même roi, comment pourrais-je, ô Sañjaya, devenir un serviteur aux ordres du fils de Pândou,