Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/123

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34. Quand il disait : « Toujours la guerre », il ne respectait aucun devoir. (En conséquence), tous les kshatriyâs sont détruits et la gloire de nos ennemis s’est accrue.

35. Tu étais placé entre (les deux partis). Tu n’as pas compris (ton rôle d’arbitre). Tu n’as pas dit ce qu’il fallait dire. Incapable de réfréner tes passions, tu ne les a pas pesées avec la balance (de la justice).

36. Dès le principe, l’homme doit faire son possible pour que, son but venant à n’être pas atteint, il n’éprouve pas de regret (de ses actions).

37. Ô roi, dans ton ambition pour ton fils, tu as voulu faire ce qui lui était agréable. (L’affaire ayant mal tourné) pour toi, tu t’en repens. Il ne faut pas t’abandonner à tes regrets.

38. Celui qui ne voit que le miel seul, (sans considérer) l’abîme (qu’il faut franchir pour s’en emparer), quand il est tombé (dans cet abîme), par suite de sa convoitise pour le miel, se lamente comme toi (en vain) .

39. Ce n’est pas en pleurant qu’on obtient les richesses. Ce n’est pas en pleurant qu’on obtient le fruit (de ses efforts). Ce n’est pas en pleurant qu’on obtient ce que l’on désire. Ce n’est pas en pleurant qu’on atteint le but suprême (la délivrance finale).

40. Celui qui, ayant allumé un feu et l’ayant enveloppé de son vêtement, en est brûlé et s’en repent, manque de sagesse, (car il devait prévoir ce qui lui arrive).

41. Vous avez, toi et ton fils, soufflé le vent de vos paroles sur le feu (de la colère) des fils de Prithâ. Vous l’avez arrosé de votre cupidité, (en guise de beurre âjya), et il s’est allumé.