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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/131

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race et de leur beauté ? Comment les hommes ont-il l’esprit (assez) abusé, pour se porter envie les uns aux autres ?

91. Les sages ont dit que les corps des mortels étaient semblables à des demeures. Le temps les dissout. L’esprit seul est éternel.

92. Quand un homme a mis de côté un vêtement usé ou non usé, il en choisit un autre. Il en est de même des corps des êtres vivants.

93. Ô fils de Vicitravîrya, les créatures obtiennent, ici-bas, le bonheur ou le malheur qu’elles ont mérité par leurs actes.

94. Par l’œuvre, ô Bharatide, le Svarga, le bonheur, ou le malheur sont obtenus. Qu’il le veuille, ou qu’il ne le veuille pas, (l’homme) porte le fardeau (de ses actions).

95-97. De même qu’un vase d’argile périt, soit qu’on le brise en le faisant, quand il est monté sur la roue (du potier), ou quand il vient d’être fait en le descendant (de la roue), ou, après avoir été descendu, s’il est brisé (encore) humide, ou, sec, quand il est en train de cuire, soit que, ô Bharatide, on le fasse tomber quand il est retiré du four, ou bien quand on s’en sert, de même (se passent les choses) pour les corps des êtres vivants.

98, 99. La mort frappe celui qui est dans le sein de sa mère, (celui) qui nait, (celui qui est) au premier jour de sa vie, (celui qui) est âgé d’un demi mois, d’un mois, d’un an, de deux ans, (celui qui) a atteint la jeunesse, la moitié de la vie, la vieillesse.

100. C’est en vertu de leurs actes (dans des vies antérieures), que les êtres existent ou n’existent pas. Le monde étant ainsi organisé, pourquoi s’en affliger ?