Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE V


SUITE DU PRÉCÉDENT


Argument : Parabole du brahmane égaré dans une forêt épouvantable et tombé dans un puits de cette forêt.



125. Dhritarâshtra dit : « Indique-moi eu détail ce chemin étroit du devoir, que la sagesse enseigne à suivre. (Explique-moi) tout ce qui concerne cette voie. »

126. Vidoura dit : Après avoir rendu hommage à Svayambhou (l’Être existant par lui-même), je vais dérouler (devant) tes (yeux), ce que les suprêmes rishis disent de la voie, difficile à suivre à travers ce monde.

127. Un certain brahmane, qui se trouvait dans ce vaste monde où l’on transmigre, atteignit un jour une grande forêt, d’un parcours difficile, remplie d’animaux carnassiers,

128. Où abondaient les lions, les tigres et les éléphants, qui, de toutes parts, par leurs puissants rugissements, remplissaient (l’espace de bruit) et rendaient ce séjour épouvantable. À la vue de (ce lieu), il est certain que Yama lui-même eût frissonné (de terreur).

129. En voyant ce bois, le cœur du (brahmane) fut extrêmement troublé. Il défaillit, et ses poils se hérissèrent, ô tourmenteur de l’ennemi.

130. Errant dans ce bois, courant de côté et d’autre,