Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/158

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tant, en tuant de nombreuses troupes d’ennemis et en accomplissant des exploits héroïques.

295. Ils ont assurément atteint les mondes sans tache, que l’on conquiert par les armes. Ils ont revêtu des corps brillants et sont maintenant comme des immortels.

296. Car aucun (de ces) héros n’a trouvé, dans le combat, la mort par l’épée, après avoir tourné le dos, ou fait l’añjali (en signe de soumission).

297. Les plus grands (sages) ont dit que la mort dans le combat, par les armes, procurait le bonheur suprême à un kshatriya. Tu ne dois donc pas te lamenter.

298. Leurs ennemis aussi, ô reine, les fils de Pândou, ne sont pas heureux. Écoute ce que nous avons fait sous la conduite d’Açvatthâman.

299. Ayant appris que ton fils avait été frappé déloyalement par Bhîmasena, nous sommes entrés dans leur camp endormiet nous avons massacré tous les Pândouides.

300. Tous les Pâñcâlas, Dhrishtadyoumma en tête, sont tués. Les fils de Droupada et ceux de Draupadî sont abattus.

301. Après avoir tué les ennemis de ton fils, nous nous enfuyons, parce que nous sommes incapables de résister aux cinq frères dans un combat,

302, 303. Car ces grands archers, les fils de Pândou, sont braves. Ces tigres des hommes, ces héros, excités en apprenant que leurs fils sont tués, désireux de se venger (du mal que nous venons de leur faire), s’empresseront de suivre nos traces ô glorieuse (reine).

304. Après avoir fait ce carnage des leurs, nous redoutons de les rencontrer ; ô reine, donne-nous notre congé et n’abandonne pas ton esprit à la douleur.