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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/179

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439. Et alors, à la vue d’un (lieu) de carnage qui donnait l’idée d’un (cimetière), endroit de plaisance de Roudra, ces femmes descendirent en pleurant de leurs magnifiques chariots.

440. En contemplant un spectacle (qu’elles n’avaient (jamais) vu auparavant, les femmes des Bharatides, remplies de douleur, se laissèrent tomber, les unes sur les cadavres (des morts), les autres à terre.

441. Et parmi ces jeunes femmes Pâñcâliennes et Kourouides fatiguées (par leur émotion), il en était d’autres qui avaient perdu toute connaissance ; ce spectacle inspirait une grande compassion.

442. La vertueuse fille de Soubala, en voyant le champ de bataille terrible retentir de toutes parts, (des cris) de ces (femmes) dévorées de chagrin,

443. Ayant salué le plus grand des hommes, Poundarîkâksha (Krishna, aux yeux de lotus), lui dit avec douleur, à la vue de la destruction des Kourouides :

444. « Ô Poundarikâksha, vois ces (femmes), mes brus, dont les maris ont été tués. Les cheveux épars, elles crient comme des orfraies, ô Madhavide.

445. Après t’avoir accompagné, se souvenant de ces tigres des Bharatides, elles courent chacune de leur côté, à la recherche de leurs fils, de leurs frères, de leurs pères et de leurs époux.

446-451. Vois à quoi ressemble ce champ de bataille, couvert, (d’une part), de mères dont les fils sont tués, ô guerrier aux puissants bras, et, d’autre part, d’épouses de héros, dont les maris sont exterminés, paré du (corps) des tigres des hommes, Bhîshma, Karna, Abhimanyou, Drona, Droupada, Çalya, (qui étaient) pareils à