Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

511. Vois, ô Krishna, pareille à un autel d’or, échevelée, la mère aux belles hanches de Lakshmana. Elle s’est jetée sur le beau sein de Douryodhana (son mari).

512. Assurément, jadis, quand le guerrier aux grands bras vivait, cette belle et sage jeune femme aimait à se réfugier entre les bras de ce héros.

513. Comment mon cœur n’éclate-t-il pas en cent morceaux, quand je vois mon fils tué, avec son fils, dans la bataille ?

514. (Cette femme) irréprochable flaire son fils baigné de sang. (Cette épouse) aux belles cuisses essuie aussi, de la main, (le sang) qui souille Douryodhana.

515. Comment cette sage (princesse) ne pleurerait-elle pas son époux et son fils ? Assurément, elle paraît se tenir en contemplation devant son enfant !

516. Ô Madhavide, cette femme aux grands yeux se frappe la tête de ses deux mains, et s’incline sur la poitrine de l’héroïque roi des Kourouides .

517. Cette (femme aux pratiques) ascétiques, qui a l’éclat de la fleur de lotus, brille comme cette fleur, en essuyant la face de son époux et celle de son fils.

518. Si les âgamas (recueils de préceptes) et les çroutis (révélations) sont véridiques, il est certain que ce roi a atteint les mondes où l’on n’arrive que (grâce) à la force de ses bras. »