603. Gândhârî dit : Ce Vikartanien (Karna, fils du soleil) qui brillait comme un feu dans les combats, repose (pour jamais) : L’énergie du fils de Prithâ a éteint (son ardeur).
604. Vois, tombé et gisant à terre, baigné dans des flots de sang, le corps du Vikartanien, sous les coups duquel de nombreux ennemis sont tombés (de leur côté).
605. Ce héros, impatient, à la longue colère, ce grand archer, ce puissant guerrier à char, repose, tué dans le combat par le porteur de l’arc Gândîva.
606. Les grands guerriers, mes fils, quand ils allaient au combat, le plaçaient à leur tête, par crainte des fils de Pândou, comme des éléphants (mettent en avant) le protecteur du troupeau.
607, 608. Ses épouses en pleurs, les cheveux épars, réunies auprès de lui, ô tigre des hommes, entourent le héros privé de vie, abattu par l’ambidextre dans le combat, pareil à un tigre (vaincu) par un lion, ou à un éléphant terrassé par un rival en rut.
609. C’est à cause de lui que Youdhisthira, tout à l’inquiétude, ne put pas, pendant treize ans, trouver le sommeil.