635. Gândhârî dit : « Voici Çalya qui gît privé de vie ! L’oncle maternel de Nakoula a été, à la vue de tous, frappé dans le combat par Dharmarâja, qui connaît les devoirs.
636. Ô tigre des hommes, le grand guerrier roi de Madra qui, partout et toujours, rivalisait avec toi, a été tué et repose (à terre).
637. Lui qui dirigeait, dans le combat, le char de l’Adhiratien (Karna, fils du cocher), pour (le mener à) la victoire, a été cause de l’obscurcissement de l’éclat des fils de Pândou.
638. Hâ ! Hâ ! Malheur ! Vois la tête de Çalya, (jadis) aussi agréable à voir que la pleine lune, aux yeux pareils à des pétales de lotus, (naguère encore) intacte, et que dévorent les corbeaux !
639. Krishna, les oiseaux (de proie) rongent la langue resplendissante comme l’or fondu, qui sort de la bouche de cet homme (autrefois) aussi éclatant que l’or !
640. Les femmes de sa famille entourent, en pleurant, Çalya, roi de Madra, brillant dans les assemblées, qu’a tué Youdhishthira.