Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/239

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ses paroles ; mais Prithâ dit encore à (ce héros) à la large poitrine :

82. « Combats Phâlgouna à ta fantaisie, mais accorde-moi que les quatre (autres) soient exempts de (tout) danger de ta part. » Ce sage (guerrier), ayant fait l'añjali, répondit à sa mère qui pleurait.

33. « Je ne tuerai pas tes quatre (autres) fils, s’ils tombent en mon pouvoir. Ô reine, tu es certaine d’avoir toujours cinq fils,

34. Y compris Arjouna, si Karna périt, ou bien, y compris Karna, si Arjouna est tué. » Puis, cette mère, désireuse (de conserver) ses enfants, dit encore à son fils :

35. « Traite favorablement (ces) frères, à qui tu veux du bien. » Après avoir ainsi parlé, Prithâ le quitta et retourna chez elle.

36. Ce héros (qui était notre) frère utérin, a été tué par Arjouna son frère, et, ô puissant, ce secret, resté entre Prithâ et lui, ne fut pas divulgué.

37, 38. Et ce grand et héroïque archer fut abattu sur le champ de bataille par le fils de Prithâ ! Mais, ô le plus grand des brahmanes, les paroles de Prithâ m’apprirent ensuite que Karna était mon frère, et mon frère ainé, ce qui fait que ce fratricide brûle cruellement mon cœur.

39, 40. Avec Karna et Arjouna pour compagnons, j’eusse pu vaincre Vâsava lui-même. La colère qui s’était subitement élevée (en moi), dans l’assemblée, quand les méchants Dhritarâshtrides me tourmentaient, s’apaisa quand j’entendis les paroles, (quoiqu’elles fussent) rudes, (et qu’elles dussent avoir) de fâcheuses suites,

41. De ce (héros) qui désirait le bonheur de Douryo-