Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/290

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termédiaires, comprenant diverses contrées, ont été soumises à ton sceptre, après que tu as eu pénétré dans l'océan, ô héros.

409. Ô Bharatide, après avoir accompli ces exploits qui passent toute mesure, et après avoir été glorifié par les brahmanes, ô grand roi, tu n’es pas satisfait !

410. Ô Bharatide, témoigne ta satisfaction, à la vue de ces frères semblables à des taureaux en rut, à de puissants éléphants chefs de troupeaux,

411. Tous, vous êtes comparables à des immortels, (tous, vous êtes) les fléaux de vos ennemis, (tous vous êtes) victorieux de vos adversaires ; un seul d’entre vous ferait mon bonheur. Voilà quelle est ma pensée.

412. À plus forte raison, ô tigre des hommes, puisque (tous) ces taureaux des hommes sont mes époux et, qu’à eux cinq, ils sont comme les sens (qui président) aux mouvements de mon corps !

413. Ma belle-mère, qui connaissait le devoir et qui voyait tout, ne m’a pas dit une chose fausse : « Ô Pâñcâlienne, (m’a-t-elle dit), Youdhishthira te donnera un bonheur suprême. »

414. Après que tu as tué plusieurs milliers de rois, ô (toi) dont l’héroïsme est rapide, je vois que l’égarement de ton esprit va rendre vain (ce que tu as fait), ô maître suprême des hommes.

415. Ceux dont le frère aîné est fou, imitent (sa folie). Ô grand roi, par suite de l’égarement de ton esprit, tous les fils de Pândou ont l’esprit égaré.

416. Certes, si tes frères n’étaient pas insensés, ô roi, ils t’enchaîneraient avec les impies, et ils gouverneraient la terre.