Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/318

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607. « Il vaut mieux ne rien désirer que de désirer des richesses. » Or, ce serait une grande faute que de suivre ce précepte.

608. On amasse des richesses, parce que la loi prescrit (les sacrifices). Celui dont l'intelligence est pervertie, ne s’aperçoit pas qu’il commet (le crime de) tuer un embryon,

609. S’il donne à celui qui ne le mérite pas et s’il ne donne pas à celui qui le mérite. Le devoir de la libéralité est difficile à remplir, par suite de (la difficulté qu’il y a) à discerner celui qui est digne de celui qui est indigne.

610. Les richesses ont été faites par le créateur en vue du sacrifice. Le sacrifice est prescrit, et l’homme en est le dispensateur. Toutes les richesses doivent donc être consacrées au sacrifice. Le plaisir suit (cette pratique, comme sa conséquence) immédiate.

611. Le très énergique Indra dépassa tous les autres dieux par ses sacrifices de différentes sortes, accompagnés d’offrandes. C’est pourquoi il brilla après avoir obtenu la royauté (sur les immortels). Tout doit donc être consacré au sacrifice.

612. Le magnanime Mahâdeva, s’étant sacrifié lui-même dans le sarvamedha, devint le dieu des dieux. Après avoir créé et parcouru tous les mondes, vêtu de peaux (comme les ascètes), il est brillant et resplendissant de gloire.

613. Le prince, fils d’Avikshit, Maroutta, aurait pu, (tant elles étaient grandes), faire part de ses richesses à Çakra, roi des dieux. Çrî (la Fortune), elle-même (daigna) descendre dans son sacrifice, où tous les vases étaient d’or.

614. Tu sais que Haricandra, l’Indra des princes, avait