Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/321

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621. Quelques hommes glorifient l'apaisement, d’autres louent l’effort ; d’autres blâment et d’autres louent l’un et l’autre.

622. Les uns vantent le sacrifice, d’autres le renoncement. Les uns célèbrent la libéralité, d’autres la réception (de l’aumône).

623. Quelques-uns, ayant tout abandonné, se tiennent dans une contemplation silencieuse. Quelques-uns glorifient la souveraineté, et la protection (dont le roi entoure) ses sujets.

624. Quelques-uns, après avoir détruit, coupé, percé, s’en vont au désert. Après avoir considéré ces (résolutions contradictoires), voici quelle a été la décision des sages :

625. « Le devoir qui consiste à ne causer de dommage à aucune créature, est considéré comme celui des gens de bien. Ne causer aucune injure, dire la vérité, partager (ses biens) avec les autres, se dompter soi-même,

626. Procréer des enfants avec ses épouses, être doux, modeste, ferme, voilà ce que Manou Svayambhava (existant par lui-même), donne comme ce qu’on peut désirer de mieux. »

627, 628. Ô fils de Kountî, consacre donc (tous tes) efforts à agir ainsi. Car le kshatriya qui, placé sur le trône, est toujours maître de lui-même, faisant le même cas de l’agréable et du désagréable, se nourrissant des restes des sacrifices, bien au fait des véritables devoirs de la royauté, qui s’applique à punir les méchants et à favoriser les gens de bien,

629. Qui maintient ses sujets dans le sentier du devoir et s’y tient lui-même, qui ne va vivre dans les forêts des