Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/34

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laisse de côté le bien qu’on lui enseigne, pour faire beaucoup de mal.

182. Les amis détournent du mal celui à qui ils s’intéressent. Celui qui évite (la mauvaise voie sera) heureux, mais celui qui s’y engage, sera malheureux.

183. Car, de même que (l’acte mauvais qu’allait commettre un homme) distrait, peut être écarté par des paroles, (tantôt) douces, (tantôt) vives, de même, celui qui peut (être arrêté sur la pente du péché, l’est) par ses amis, et celui qui ne peut pas (être arrêté), succombe.

184. Aussi les sages consacrent-ils tous leurs efforts à arrêter un sage ami, en train de commettre une action mauvaise.

185. Ô mon ami, applique ton esprit au bien. Dompte-toi toi-même. Fais ce que je te dis. De cette façon on n’est pas exposé à être tourmenté (de remords), par la suite.

186. Dans ce monde, conformément aux règles du devoir, il est aussi déshonorant de tuer des gens endormis, que (de massacrer des ennemis) qui ont mis bas les armes, ou qui ont abandonné leurs chars et leurs chevaux .

187. Ceux qui disent : « Je suis ton (prisonnier) », ceux qui implorent (notre clémence), ceux dont les cheveux sont déliés (en signe de soumission), et aussi ceux dont les chevaux (ou les chars) sont détruits, (ne doivent pas être exterminés).

188. En ce moment, ô Puissant, les Pâñcâlas ont détaché leur cuirasse et dorment avec confiance. Pendant la nuit ils sont tous privés de sentiment et semblables à des cadavres.