Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/340

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761. Celui qui s’afflige des peines des autres, ne sera jamais heureux, car les chagrins n’ont pas de fin et s’engendrent les uns les autres.

762. C’est par suite des vicissitudes du temps, qu’on obtient le plaisir et la peine, le salut et la ruine, qu’on acquiert des richesses et qu’on n’en acquiert pas, qu’on meurt et qu’on vit. C’est pourquoi le sage ne se réjouit ni ne se désole, (quoi qu’il arrive).

763. On a dit que, pour un roi, le sacrifice consistait dans le combat ; le yoga dans la royauté et l’exercice convenable de la justice ; le renoncement à ses biens dans les dakshinâs (offertes) dans le sacrifice ; et que ce qu’on appelle la science, (était figuré par) les feux (sacrés).

764. Protégeant le royaume avec prudence, d’après les règles de la sagesse, le (roi) magnanime, après avoir abandonné la vie et parcouru tous les mondes, (une fois dépouillé) de son corps, grâce à la connaissance (qu’il a eue) de ses devoirs, se réjouit dans le monde des dieux.

765. Après avoir gagné des victoires, gouverné son royaume, bu le soma, après avoir accru (la prospérité de) ses sujets, avoir porté avec justice la verge du châtiment, après être mort dans le combat, il se réjouit dans le monde des dieux.

766. Ayant acquis, comme il convient, (la connaissance) des védas, étudié les préceptes, bien gouverné son royaume, affermi les quatre castes dans (la pratique de) leurs devoirs respectifs, le roi dont l’âme est purifiée, se réjouit dans le monde des dieux.

767. Le plus excellent des rois est celui dont les hommes, citadins, paysans et ministres, glorifient la conduite, même après qu’il (est monté) au Svarga.