Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/342

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base, (les leçons) des hommes adonnés à la connaissance de la vérité, comme nous savons que Font enseignée les Vaikhanasiens, ô puissant.

774. Ô Bharatide, les Ajas, les Praçnis, les Sikatas, les Ketous et les Arounas sont allés au ciel par l’étude des livres sacrés.

775, 776. Ô Dhanañjaya, je t’ai déjà parlé des mondes destinés aux gens d’action, qui vont au ciel (en suivant), au midi, le chemin d’Aryaman, après avoir accompli les œuvres enseignées par les védas : la libéralité, l’étude des livres sacrés, la répression de leurs sens, à laquelle il est difficile d’arriver.

777. Mais tu vois, au nord, le chemin dans lequel (on s’engage) par les austérités. Ô fils de Prithâ, ces mondes éternels brillent pour ceux qui s’adonnent au yoga.

778. Ô fils de Prithâ, les connaisseurs des pouranas (anciennes légendes), déclarent que cette voie est la meilleure. Parle contentement, on arrive au Svarga ; par le contentement, on arrive au bonheur suprême.

779. Rien n’est supérieur à la satisfaction. Elle occupe le plus haut rang. La plus haute perfection est toujours (le lot) de celui qui a renoncé à la colère et à la joie.

780. On rappelle aussi, à ce sujet, les vers chantés par Yayâti, d’après lesquels on doit contracter ses désirs, comme la tortue contracte ses membres pour les faire rentrer dans sa carapace.

781. Quand un (homme) ne craint (rien) et qu’on ne craint (rien) de lui, quand il ne désire ni ne hait, alors il atteint Brahma.

782. Quand, ni par actes, ni par pensées, ni par paroles, il ne maltraite aucun être, alors il atteint Brahma.