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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/350

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839. « Je suis de noble race ! Je réussis dans mes entreprises ! Je ne suis pas un simple mortel ! » La pensée (de l’orgueilleux) s’exprime de ces trois manières.

840. Ayant l’esprit attaché (aux jouissances), devenu pauvre après avoir dissipé les revenus amassés par ses parents, (l’homme) trouve bon de s’emparer des biens des autres.

841. Les rois donnent la chasse à cet homme qui manque de droiture, et prend injustement (ce qui ne lui appartient pas), comme des chasseurs frappent une gazelle de leurs flèches

842. Et, ô prince, ces hommes qui (ne vivent que) vingt ou trente ans, ne dépassent jamais cent ans, (qui est le terme ordinaire d’une longue vie).

843. En examinant, sous toutes ses faces, la conduite de tous les êtres vivants, on pourrait, à l’aide de la réflexion, remédier aux grands maux (que les hommes ont à souffrir),

844. Il y a (deux) peines mentales pour ceux qui renaissent : l’illusion, et les événements désagréables. Il n’y en a pas une troisième.

845. C’est ainsi que les peines, quelles qu’elles soient, ainsi que celles qui proviennent du commerce avec ses semblables, atteignent l’homme ici-bas.

846. Pour les êtres forts, faibles, petits et grands, la vieillesse et la mort sont pareilles à deux loups dévorants.

847. Aucun homme, eût-il conquis (toute) cette terre limitée par les mers, ne saurait échapper à la vieillesse et à la mort.

848. Que ce soit le plaisir ou la peine, tout ce qui