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938. Ô Sriñjaya, nous avons aussi entendu parler de la mort de Bharata fils de Doushmanta, le magnanime fils de Çakountalâ, qui avait conquis de grands biens.

939, 940. Ce très éclatant Bharata, fils de Doushmanta, ayant assigné aux dieux, trois cents chevaux auprès de la Yamounâ, vingt auprès de la Sarasvatî et quarante auprès de la Gangâ, offrit un millier d’açvamedhas et des centaines de râjasoûyas.

941. De même que les mortels ne peuvent pas atteindre le ciel avec leurs bras, tous les (autres) princes ne peuvent approcher des grandes actions de Bharata.

942. Car Bharata, qui avait (élevé de nombreux) autels, et offert plus de mille chevaux, donna mille padmas (un million de billions) à Kanva, (qui avait recueilli et élevé Çakountalâ, abandonnée aussitôt après sa naissance par sa mère Menakâ) .

943. Ô Sriñjaya, si ce (prince), quatre fois plus heureux que toi et plus pieux que ton fils, est mort, ne te lamente pas au sujet de ton enfant.

944. Nous avons aussi, ô Sriñjaya, appris la mort de Râma, fils de Daçaratha, qui eut toujours pour ses sujets, la même compassion que pour des enfants issus de son sang.

945. Quand Râma fut monté sur le trône, il se montra toujours semblable à son père, et, dans son royaume, on ne vit jamais de veuves dépourvues de protecteur.

946. Tant que Râma gouverna le royaume, les nuages versaient, en due saison, une pluie qui faisait prospérer les fruits des champs, et les vivres étaient constamment abondants.

947. Pendant que Râma gouvernait le royaume, les êtres