Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/445

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qu’excellentes, du Vasoudevide, ce roi, connaisseur du devoir, dit avec des larmes dans la voix, à Janârdana :

1577. « Ô Madhavide, il n’existe aucun doute dans mon esprit, sur ce que tu m’as dit des éminentes (qualités) de Bhîshma, ô Madhavide.

1578. Ô homme au grand éclat, la haute situation et le pouvoir de Bhîshma me sont connus, les magnanimes brahmanes m’en ont instruit.

1579. Tu es le créateur des mondes, ô meurtrier de Madhou. Les paroles que tu prononces, ô joie des Yadouides, n’ont pas besoin d’être méditées par moi, (pour en apprécier la justesse).

1580. Si tes pensées me sont favorables, ô Madhavide, nous te mettrons à notre tête pour aller vers Bhîshma.

1581. Car, quand l’adorable soleil se sera retourné (dans sa course, notre grand oncle) se dirigera vers les mondes (supérieurs). Le Kourouide (Bhîshma) aux puissants bras, a donc besoin de (recevoir) ta visite.

1582. Qu’il jouisse de ta vue. Tu es le Dieu suprême (à la fois) périssable et impérissable. Tu es le réceptacle de Brahma (l’âme suprême). »

1583. Vaiçampâyana dit : Quand il eut entendu les paroles de Dharmarâja, le meurtrier de Madhou dit au Satyakide qui se tenait auprès de lui : « Qu’on attelle mon char. »

1584. À l’instant, le satyakide s’éloigna de Keçava, et dit à Dârouka : « Qu’on attelle le char de Krishna. »

1585-1587. Après avoir entendu les paroles du Satyakide, Dârouka, ayant fait l’añjali, se hâta de présenter à Acyouta l’excellent char, en partie orné d’or, garni de pointes de saphir et de cristal, dont les roues avaient des