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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/49

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chantes, ces multitudes d’êtres de formes effrayantes, s’approchèrent de toutes parts.

301. Leur vue était capable de remplir de crainte l’ensemble des trois mondes. En les voyant, le très fort (Açvatthâman) ne ressentit aucune frayeur.

302. Le fils de Drona, ayant à la main son arc auquel il avait mis la corde, et ayant attaché l’angoulitra (gant protecteur), se présenta lui-même comme offrande.

303. Des arcs furent le combustible, des flèches aiguës devinrent les libations, et son âme fut l’offrande, ô Bharatide.

304. Alors, avec un excellent mantra (incantation), le majestueux fils de Drona, enflammé d’une grande colère, se présenta lui-même comme oblation.

305. Ayant glorifié cet impérissable Roudra, que ses œuvres formidables rendent terrible, et ayant fait l’añjali, il s’adressa en ces termes au magnanime Mahâdeva,

306. Le Dronide dit : Ô Adorable, je verse sur le feu (du sacrifice), cette âme qui est la mienne, à moi né dans la famille d’Angiras. Accepte-moi présentement en qualité d’offrande.

307. Ô Mahâdeva, âme universelle, je me présente devant toi dans cette adversité, par dévotion pour toi, et l’esprit livré à la méditation la plus profonde.

308. En toi sont tous les êtres, et tu es dans tous les êtres. On trouve en toi la réunion des qualités les plus éminentes.

309. Étant donné que mes ennemis ne peuvent pas (être vaincus) par moi, ô Puissant, refuge de tous les êtres, accepte-moi pour offrande.

310. Après avoir ainsi parlé, le fils de Drona monta sur