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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/72

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sisteront, les guerriers blâmeront Vrikodara, car tu as été vaincu par trahison.

505. L’héroïque Râma descendant d’Yadou n’a-t-il pas dit de toi : « Douryodhana n’a pas son égal au combat à la massue ? »

506. Ô Bharatide, le Vrishnien (Râma) te glorifie dans les assemblées, ô roi, en disant : « Ce Kourouide est mon disciple pour combattre à la massue. »

507. Tu es arrivé à ce (lieu de) refuge, que les rishis suprêmes ont dit être assigné à ceux qui sont tués sur le champ de bataille, la face tournée vers l’ennemi.

508. Je ne pleure pas sur toi, ô Douryodhana, mais je pleure (sur ces deux vieillards) dont les fils sont tués, Gândhârî et ton père.

509. Ils parcourront la terre en pleurant et en mendiant. Honte au Vrishnien Krishna, ainsi qu’au pervers Arjouna,

510. Qui, se considérant comme connaissant le devoir, ont été témoins de ta mort (sans s’y opposer). Et, que diront tous les autres Pândouides, ô maitre suprême des hommes ?

511. Comment, (malgré) leur manque de pudeur, oseront-ils avouer que Douryodhana a été tué par eux ? Ô fils de Gândhârî, tu es heureux, toi qui as été frappé sur le champ de bataille,

512, 513. La face tournée vers l’ennemi selon la règle. Mais quel sera le refuge de Gândhârî, dont les fils, les parents et les amis sont tués, et du Prajnâcakshien (Dhritarâshtra) difficile à affronter ? Honte à Kritavarman, à moi et au grand guerrier Kripa,

514. Qui ne sommes pas allés au Svarga, (en suivant le