Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/80

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roues (du char, et par celui) de la paume de la main contre la corde de l’arc de ce (guerrier).

561. Ici bas, dans le monde des vivants, il n’y a pas, pour les hommes, de meurtrier plus redoutable que la négligence. L’homme négligent perd ses avantages, et les malheurs le visitent de toutes parts.

562, 563. Ces fils de rois ont été tués par suite de leur négligence. Eux qui avaient supporté, dans la grande bataille, la brûlure du feu de (l’ardent) Bhîshma, (feu) décelé par une fumée qui s’élevait (dans les airs, figurée) par la pointe de son grand étendard, et dont des flèches étaient les flammes, (feu) excité par le grand vent de sa colère, dont le crépitement était (le bruit) de la paume de la main contre la corde du grand arc (du héros), et (celui) des roues de son char ; (sur lequel on déposait en guise de combustible) des cuirasses et des armes diverses, et allumé pour consumer, comme des broussailles, de grandes armées !

564. Il est impossible qu’un homme négligent (obtienne) la science, l’ascétisme ou une grande gloire. Vois, le grand Indra n’a atteint le bonheur qu’après s’être appliqué avec grand soin à anéantir tous ses ennemis !

565. Vois ces fils et ces petits-fils de rois semblables à Indra ! Ils, ont succombé par suite de leur négligence, pareils à des marchands enrichis qui, après avoir traversé l’Océan, font naufrage en naviguant sans précaution sur un cours d’eau insignifiant.

566. Ceux qui gisent, tués (par leurs ennemis) irrités, sont sans doute allés au Tridiva (triple ciel). (Il n’en est pas moins vrai) qu’à la vue de ses frères et de ses fils, immolés ainsi que son vieux père, le roi des Pâñcâlas,