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Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/100

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Toutefois, le greffon doit rester adhérent à la mère (A) tant que la liaison n’est pas un fait accompli. On en juge par le bourrelet qui se forme aux points de soudure du greffon sur le sujet (B) et à la végétation relative des deux parties.

En cas de doute, il convient d’agir prudemment, de préparer le jeune arbre à se nourrir sans le secours de l’arbre-mère. On l’y habitue en pratiquant des entailles ou des incisions sur le bras qui relie la mère au sujet. Une seule entaille (a) peut suffire ; mais on l’avive au bout de huit ou quinze jours, en la rendant plus profonde. Au lieu d’une incision unique, on peut encore amener la séparation graduellement par une succession d’encoches pénétrant l’écorce et le bois, ou de crans circulaires (a’), de bagues pratiquées sur le bras de la greffe ; on les commencerait à une certaine distance de la greffe en les accentuant ensuite et en les rapprochant. Enfin on arrive à couper net (a") contre le sujet, et l’on englue l’amputation s’il y a lieu.

On voit en (C), l’arbre greffé en (c’) vivant de ses propres forces et tenu pendant quelque temps avec un tuteur attaché au-dessous et au-dessus de la greffe ; ce protecteur lui donnera une direction rectiligne.

Rappelons au greffeur que, plus le climat est chaud ou plus la greffe est herbacée, plus promptement se formera le tissu cicatriciel, et plus tôt on pourra pratiquer le sevrage.