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[2.6]

Groupe 5.

greffage dans l’aubier

Dans ce groupe, pourraient être rangées les greffes dites à la vrille : 1o en tête, sur tronc, le vilebrequin ou la tarière pénétrant verticalement entre le liber et l’aubier et préparant le logement du greffon, ainsi que les paysans de Crimée le font ; 2o de côté, l’outil creusant la tige de biais, sans atteindre le cœur, pour faciliter l’introduction d’un greffon taillé, suivant la tradition des routiniers. Mais ces procédés primitifs sont à peu près abandonnés.

Nous signalerons ceux qui sont réellement recommandables et pratiques.

[2.6.1]Préceptes généraux. — Un greffon biseauté inséré dans l’aubier du sujet, en tête ou de côté, tel est le principe de l’opération.

Le greffage en tête nécessite l’amputation préalable du sujet ; le greffon y est introduit dans une fente ouverte entre l’écorce et l’étui médullaire, parallèlement à l’axe central.

Le greffage de côté, généralement pratiqué sous verre, peut provoquer un écimage du sujet, mais n’entraîne à son étêtage qu’après la soudure complète du greffon. Pour l’inoculation de ce dernier, on tranche l’écorce et les premières couches d’aubier du sujet, en dirigeant la lame de l’outil de haut en bas, obliquement sans