Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/149

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cornet de papier gris attaché sur le sujet ; le plus simple serait d’embouer les greffons. On agirait de même pour les opérations d’été, comme il est dit à la Greffe en couronne, page 109.

[2.7.2.2]Greffage en fente à l’automne. — La greffe en fente d’automne ou de fin d’été se pratique comme celle de printemps, il n’y a que l’époque de changée. Cette période comprend les mois d’août, de septembre, d’octobre ; il faut saisir le moment où la sève est à son déclin ; les rameaux du sujet sont aoûtés, les yeux sont formés et les feuilles, quoique encore adhérentes, sont prêtes à se détacher. Posée trop tôt, la greffe pourrait bourgeonner, et cette fougue d’arrière-saison lui serait funeste en hiver ; elle offrirait au froid plus de prise que si elle était restée dormante. Si la greffe était faite trop tard, elle ne pourrait plus s’unir au sujet, par suite de la disparition du cambium, et se trouverait desséchée quand arriverait la végétation du printemps, au réveil de la sève.

Les greffons seront coupés au moment de leur emploi, effeuillés aussitôt, et la base sera placée dans un vase rempli d’eau ou de sable frais.

Pour les greffes d’automne, les mastics froids présentent cet inconvénient que leur onctuosité subit l’action de la gelée ; par suite, les tissus englués pourraient en supporter les effets. On emploiera donc un liniment chaud qui durcisse immédiatement (voir p. 28).