Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/155

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On voit (b) la greffe ligaturée. Tandis que le greffon se développera, on modérera par un pincement la végétation des bourgeons du verticille terminal.

D’après l’ouvrage Sciences et Lettres au moyen âge, la greffe herbacée aurait été découverte par un prêtre messin, maître François, contemporain de Christophe Colomb. Son application aux végétaux ligneux ou herbacés a été popularisée vers 1811 par le travail et les communications du baron Tschudy, « bourgeois de Glaris », qui l’appliquait dans son parc de Colombé, près Metz, et la recommandait aux Sociétés savantes.

Les pépinières Simon, qui existaient déjà à Plantières-lez-Metz, l’ont pratiquée et modifiée suivant les milieux.

La greffe terminale avec greffon herbacé fut adoptée : 1o dans les cultures de Louis Noisette, à Paris, horticulteur érudit ; 2o dans le parc de Fromont par Soulange-Bodin, alors qu’il fondait l’Institut horticole ; 3o en pleine forêt de Fontainebleau par Boisdhyver, d’André et de Larminat, où l’on pouvait voir, avant le grand hiver de 1879-1880, des sujets de 40 ans du Pin Laricio greffés de tête en fente herbacée sur Pin sylvestre, et aussi beaux que des arbres de semis.

Pendant trente années, Jules Barotte, dans la Haute-Marne, a transformé par ce procédé, des milliers de Pin sylvestre en Pin d’Autriche ou en Pin Laricio. Il opérait dans la forêt, greffait