Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

a soin de choisir le moment où la sève se réveille ; à l’automne, c’est avant qu’elle entre en léthargie. Pendant l’été, on évitera la phase où le liquide séveux est trop actif. Pour toute sorte de greffage, avons-nous dit, il est bon que le sujet et le greffon soient dans un état de sève à peu près analogue, la formation du tissu cicatriciel ou de soudure en sera mieux assurée.

La saison du greffage en plein air est depuis le mois de mars jusqu’en septembre. Nous parlons en général ; dans les pays chauds, la végétation commence un mois plus tôt. Ailleurs, certains végétaux conservent leur sève jusqu’en octobre et en novembre, ce qui permet de retarder quelque peu le greffage d’automne.

Une atmosphère calme, sans hâles desséchants, plutôt chaude que pluvieuse ou froide, est avantageuse au succès de l’opération. La chaleur, dans certaines limites, excite le fluide nourricier ; le froid l’engourdit.

Pendant les gelées d’hiver, la greffe — nous entendons la greffe avec soudure immédiate — n’est possible qu’à l’abri d’un verre protecteur. La chaleur factice et les combinaisons de l’horticulteur y excitent et entretiennent la végétation au degré voulu. Le greffage sous verre, pratiqué dans la serre à multiplication, ou sous cloche, ou dans une bâche, se fait habituellement de janvier en mars et de juillet en septembre.

Sous les tropiques, où la végétation est pour