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Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/192

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Mais la circulation de la sève est déjà ralentie ; il faut, pour ainsi dire, en chercher les derniers courants à la gorge d’une branche latérale ou sous l’empâtement d’une branche vigoureuse.

L’état dormant d’un écusson peut durer plusieurs années. Dans les pépinières, on trouve des yeux boudeurs chez l’Abricotier, le Rosier, le Néflier, le Hêtre. En 1873, on vit au parc Monceau à Paris, sur le Frêne à fleurs, se développer, après tronçonnement du sujet, des écussons de Chionanthe inoculés en 1860.

[3.2.3]

soins après l’écussonnage

Aussitôt l’écussonnage terminé, il convient de biner le sol piétiné par le travail.

Quelques semaines après l’écussonnage, on soulage les greffes étranglées, en coupant ou en retirant la ligature ; on renouvelle le lien si la soudure n’est pas achevée, ou l’on conserve l’ancien en le desserrant. Le coton et le raphia, même la laine, pourraient être utilisés à nouveau. Il vaudrait mieux attendre que l’hiver fût passé pour délier ou délainer les greffes sensibles au froid ; mais avec les espèces fruitières à noyau et dans les localités exposées au verglas, la présence de la ligature en hiver pourrait avoir l’inconvénient d’accumuler le givre autour de l’œil ; il faudrait alors détacher le lien d’assez bonne heure ; l’écusson aurait le temps d’aoûter.