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On détruira le tigre, le kermès, les pucerons par des lavages à l’eau de savon noir, avec des infusions de tabac ou de plantes aromatiques, ou par des projections de poudre insecticide, et le puceron lanigère au moyen de frictions à l’huile ou du pralinage à la chaux. Les corps gras sont appliqués sur le greffon, avant qu’il bourgeonne, ou lorsqu’il est bien développé, et non aux premières évolutions de la sève.

Les limaces et les escargots seront attirés sous des tas d’herbages, des feuilles de choux, des planches pourries, etc., et écrasés aussitôt. Un cordon de cristaux ou de poussières de sulfate de cuivre n’est jamais franchi par les mollusques.

Nous avons dit que l’emploi d’accessoires : tuteurs, coffres, paillassons, toiles, etc., imprégnés de compositions cupriques, n’était pas favorable à l’existence des insectes et des colimaçons.

[5]Palissage de la greffe. — Sur les arbres écimés avec onglet, dès que les rameaux de la greffe atteignent 0m,10, nous commençons à les palisser en les accolant contre l’onglet.

La figure 103 montre le palissage du jet de l’écusson contre l’onglet (D) du sujet. Pour les espèces d’arbres où l’onglet ne suffirait pas, on ajouterait un tuteur qui serait d’abord lié au collet du sujet, puis à la greffe (A, fig. 104). Les arbres susceptibles de se décoller à la greffe, ceux qui donnent des tiges fortes ou tourmentées, ont besoin d’un tuteur dès leur début.