Aller au contenu

Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

torsion, comme s’il s’agissait de tordre du linge. Assez souvent, on se contente de descendre la ligature à la cave pour l’entretenir fraîche, ou de l’exposer à la rosée toute une nuit, et dans les champs où l’on manque d’eau, on la met en terre.

Il faut, à cette ligature végétale, un juste milieu de sécheresse et d’humidité. Trop sèche, la feuille des Typhacées manque de résistance et casse ; trop humide, elle se brise également et pourrait nuire à la soudure de la greffe.

La feuille est généralement assez large pour être fendue dans le sens de sa longueur. Elle serre mieux lorsqu’elle est placée sur son épaisseur — non sur sa largeur — et quand on la tord modérément en l’appliquant sur la greffe.

À l’exception des greffes qui nécessitent la fente des tissus ligneux du sujet, et pour lesquelles la feuille de Spargaine ou de Massette n’aurait pas une ténacité suffisante, nous recommandons cette ligature pour la majorité des procédés de greffage. Elle présente une solidité convenable, et cède au grossissement de la greffe.

De ces deux plantes à utiliser également, la préférence pourrait être accordée à la Spargaine. Cet avantage résulte de la structure anatomique des feuilles, et particulièrement des lacunes et des intersections du tissu cellulaire étoilé qui existe dans leur intérieur.

[3.2.3]Le Raphia s’emploie en longues lanières, ti-