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[3.2.5]Les petites bandelettes de caoutchouc conviennent aux greffages de parties herbacées.

La ficelle simple ou dédoublée, la ficelle de marine, la filasse de vieille corde effilochée sont assez souvent employées, parce qu’on se les procure facilement. On les choisit non cordelées, et on les surveille lors du grossissement du sujet.

La ficelle et la natte, rendues imputrescibles par un sulfatage, par un goudronnage ou un enduit spécial, sans perdre toutefois leur souplesse, conviennent aux greffes sous terre.

En général, les textiles, Chanvre, Lin, Aloès, Abutilon, Asclépiade, Mélilot, Houblon, Phormium, etc., manquent d’élasticité.

L’osier fendu n’est guère utilisé qu’à la campagne, dans le greffage des vieux arbres et des souches souterraines de Vigne.

Les écorces d’Orme et de Saule, séchées puis trempées, ont, comme l’osier fendu, le défaut de se rétrécir trop vite, sauf quand elles ont été préparées une année à l’avance ; alors on peut les utiliser. L’écorce de Mûrier, qui sert aux greffeurs d’Oliviers, présente les mêmes caractères.

À Toulouse, on emploie la balle (glume) de maïs ; si la feuille est trop large, on la divise dans le sens de sa longueur ; si elle est trop courte, on la « répond ».

Au Japon, la paille de riz battue est une bonne ligature de greffes.