Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Une greffe bien faite peut manquer par suite d’un mauvais liniment.

Les greffes qui n’offrent aucune partie tranchée exposée à l’air, l’écussonnage, par exemple, ne réclament aucun onguent.

Malgré les nombreuses inventions, les bons engluements sont encore peu nombreux ; mais ceux que l’on a suffisent.

[3.3.1]Onguent de Saint-Fiacre. — Cet engluement primitif se compose de deux tiers de terre glaise et d’un tiers de bouse de vache. On le maintient sur le moignon greffé au moyen d’une ficelle et d’un linge formant poupée ; il sera facile d’y mélanger de l’herbe hachée menu, pour en augmenter la consistance.

L’onguent de Saint-Fiacre est adopté dans nos campagnes ; il est assez économique pour le greffage des vieux arbres. À son défaut, on emploie l’argile pulvérisée et pétrie pour le greffage sous terre de la Vigne.

[3.3.2]Mastic chaud. — Depuis longtemps, les pépiniéristes fabriquent eux-mêmes leur mastic. La composition en est variée : elle a généralement pour base une combinaison de poix blanche, de poix noire, de cire jaune, de suif et de résine. On y ajoute parfois de l’ocre, du saindoux, des cendres fines. On fond le tout sur le feu, dans un vase de fer, et l’on attend que la composition soit attiédie pour l’employer.

L’habitude fait juger de la proportion des