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attendra le printemps ; le lien doit être coupé en dessous du rameau, à l’opposé de l’écusson.

L’étêtage définitif des branches à 0m,05 ou à deux yeux au-dessus de la greffe (o, fig. 163) se fait pendant l’hiver et avant la végétation. On éborgne en même temps les yeux du sauvageon qui entourent l’œil écussonné ; ceux qui se trouvent placés au-dessus serviront d’appelle-sève.

Certains groupes : le Rosier Thé, R. indica ; le R. Moussu, R. muscosa ; le R. du Bengale, R. diversifolia ; et quelques variétés dont les tissus sont plus lents à lignifier, Souvenir de la Malmaison, tribu borbonica ; Ernestine de Barante, tribu hybrida, reprennent mieux à l’écussonnage dormant, assez tard en saison.

Le greffage par rameau sur Églantier a des chances de succès au printemps, sur des sujets à écorce plus grise que verte ; on recouvre provisoirement la greffe avec une coiffe de papier qui la préservera de l’action des hâles et des agents atmosphériques.

Les Rosiers de la tribu Portland acceptent le greffage en fente ; on opère sur la tige du sujet, c’est-à-dire en tête. On peut également les greffer sur racine, en fente (fig. 115) ou par incrustation (fig. 120), particulièrement le Rosier du Roi, de cette même tribu. L’opération se fait pendant l’hiver, en Touraine et en Anjou, mais à l’abri ; le plant greffé est mis en jauge et ensablé, pour être planté et butté au printemps.