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collet et le rameau greffon vient le couronner par le placage en tête. La plante est aussitôt portée sur la bâche vitrée de la serre ; elle sera rempotée au printemps et livrable à l’automne suivant.

Rappelons, pour mémoire, l’écussonnage sur bouture de rameaux ou de rejets du sauvageon.

Greffage sur racine. — Le plant d’Églantier élevé par semis peut servir, en hiver, au greffage sur racine. Ainsi, le sujet (L, fig. 124) reçoit sur son tronc radiculaire (en o), au-dessous du collet (n), le placage du greffon (M), celui-ci étant ou conservé dans le sable ou cueilli sur l’étalon le jour même. S’il est encore feuillé, on coupe le pétiole à moitié de l’aile, de manière qu’il reste une ou deux folioles au greffon. Le greffage se fait du 15 octobre au 15 janvier, sous cloche, le plant est enterré dans le sable de rivière ou sur la bâche de la serre chauffée à + 10°. Aussitôt la reprise assurée, le sujet sera écimé (n) et plus tard étêté (u) ou désongletté.

Un Rosier ainsi obtenu s’affranchit vite et drageonne rarement ; ce résultat cherché est plus prompt avec la greffe pure et simple sur racine.

Le greffage sur fragment de racine essayé avant 1830 par Filliette, à Rueil, et vers 1840 par Utinet, de la Brie, prend une certaine extension en France et en Angleterre.

À Orléans, il en est fabriqué chaque année